Absentéisme en classe des étudiants
Madame, Monsieur,
La crise de la COVID-19 a conduit le Ministère de l’Education nationale, en lien avec la Ministre de l’Enseignement Supérieur, à mettre en place la demi-jauge d’effectifs dans les Lycées pour toutes les classes qui s’y trouvent.
Cette décision a fait l’objet de décrets très précis. Ces textes prévoient que les élèves, et les étudiants, doivent être présents de façon alternée dans leur établissement.
Le but est clairement de conserver le lien entre l’établissement et chaque jeune. La majorité de nos jeunes applique très bien ce principe et le respecte.
Or, quelques étudiants ont décidé d’interpréter ces textes de façon arrangeante et non conforme…
Aussi, il est rappelé qu’en aucun cas il n’a été décidé que les élèves, ou les étudiants en l’espèce, ne décidaient si ils venaient ou non, en fonction de leur humeur ou de leur choix, profitant ainsi d’un enseignement exclusivement à distance, et vivant donc de fait une déscolarisation.
Ce fonctionnement opportuniste est non conforme à la règlementation en place.
Devant ce nouveau défi, pour le moins inattendu et inacceptable, nous avons décidé les points suivants:
– Principe essentiel: Les jeunes absents du Lycée, durant les semaines où ils doivent être physiquement présents au Lycée doivent apporter un justificatif d’un tiers, ou nous le faire parvenir dans les 24h qui suivent le constat de leur absence. Les parents peuvent renseigner une absence mais ne peuvent pas la justifier. c’est donc un médecin, une convocation administrative, une assistante sociale, ou autres, qui peuvent justifier d’une absence.
– En premier, si l’absence est injustifiée, la participation au cours à distance sera suspendue pour le jeune concerné. Il pourra voir également l’accès à Pronote ou/et Classroom fermé. L’absence sera comptée comme injustifiée et la mention sera portée sur les bulletins dans la perspective de l’examen. Le conseil de classe pourra être conduit à en faire mention dans son appréciation globale. je me réserve la possibilité d’en informer le Jury.
– Deuxièmement, les étudiants qui se déclareraient « cas contact » sont effectivement conduits à rester chez eux. Dans ce cas seulement il sera possible de maintenir les cours et les accès à distance. Toutefois, le jeune concerné devra apporter la preuve du test subi à cette occasion et cela dans les plus brefs délais. En l’absence des sanctions s’appliqueront.
– Enfin, en cas de fraude avérée sur le motif de l’absence, 40 points seront retirés. Dans certains cas, une réunion d’un conseil de classe en formation disciplinaire pourra être convoquée.
Il est vraiment regrettable que je sois conduit à apporter ces précisions. Dans la crise que nous traversons, chacun fait d’importants efforts pour remplir sa mission.
Le système mis en place est chronophage pour tous et devrait conduire chacun à prendre ses responsabilités. Le fait pour quelques uns de vouloir « utiliser » le système, et d’en profiter pour rester chez soi, est inacceptable. En aucun cas nous n’accepterons cet opportunisme.
En conséquence, dès lundi ces mesures rentrent en vigueur. Je demande à toutes les équipes de les mettre en œuvre avec énergie et volonté.
Avec mes meilleures salutations.
Stéphane THIEBAUT
Chef d’établissement
Lorsque les étudiants ont une seule heur de cours dans la journée de présentiel et qu’ils passent plus de temps dans les transports pour se rendre au lycée que de temps à assister au cours, faire le cours à
distance n’est pas privilégié ?
Si le professeur est d’accord pour cette exception ?
Nous chercherons toujours à arranger les choses. Si le professeur est d’accord des solutions sont toujours possibles.
Dans le cas de cet article j’évoque des élèves qui font le choix de ne pas venir alors que les cours ont lieu et que personne n’est au courant du motif de leur absence.
C’est très différent que la recherche concertée d’un accord.
Bien cordialement