Madame, Monsieur,
Chers élèves et étudiants,
Chaque rentrée nécessite de reprendre de bonnes habitudes afin que l’année se passe au mieux.
Cette année les choses se font encore plus ressentir en particulier après les deux années chaotiques écoulées. Les bonnes habitudes se perdent, et les principes essentiels du « vivre ensemble » s’estompent au profit de choix plus individuels hérités des vacances et du confinement.
Charles Péguy est un lieu de travail. A ce titre, sa mission première est d’accompagner chaque jeune vers sa voie de réussite en lui donnant tous les outils nécessaires pour cela. On ne vient pas dans l’établissement dans une tenue propice à la détente ou à des activités ludiques et récréatives. C’est la raison pour laquelle nous avons fixé quelques règles simples et, finalement, assez peu contraignantes:
On ne porte pas de tenue de sport dans l’enceinte de l’établissement. Celle-ci est réservée aux cours d’EPS. Sont donc proscrits les joggings et les tenues apparentées, ainsi que tous les shorts de ce type. De la même manière, les tenues trouées laissant apparaitre la peau ne peuvent pas rentrer à Charles Péguy. Pour tous, une tenue trop « relâchée » peut faire l’objet d’un rappel à l’ordre ou d’un retour à la maison afin de se changer.
Enfin, tout le monde est tête nue dans le Lycée. Aucun couvre-chef n’est autorisé. Dans certains cas, les enseignants peuvent demander aux étudiants et/ou aux élèves de venir en tenue professionnelle. Dans ce cas, les jeunes sont invités à se conformer aux instructions données, et à revêtir le « dress-code » suggéré par l’équipe éducative.
Nous remercions les familles de nous aider à la bonne application de ces principes, dont nous savons qu’ils aident les jeunes à trouver la bonne posture et à préparer leur avenir. Dès lundi, nous appliquerons strictement ces points précis du règlement.
Le contexte actuel est particulièrement contraignant en ce qui concerne la sécurité (Vigipirate) et la Pandémie de COVID-19 (Plan sanitaire).
A la suite de la dramatique disparition de Samuel Paty, il a été rappelé aux établissements qu’ils devaient éviter les rassemblements devant leurs locaux. Or, et nous pouvons le regretter, un nombre très sensible de jeunes fumaient devant le Lycée avant et après les cours et à chaque récréation. Cet attroupement, dans une rue aussi étroite que celle qui abrite nos locaux, n’était pas sans risque.
J’ai donc pris la responsabilité de créer deux espaces fumeurs dans la cour du bas afin de ne pas exposer nos jeunes. Cet aménagement est temporaire puisqu’il répond à une menace identifiée. La création de ces « zones fumeurs » est d’ailleurs contraire à la Loi Evin. C’est donc bien un choix dérogatoire.
Toutefois il suppose civisme et respect des autres. J‘ai pu constater très nettement cette semaine des attitudes irrespectueuses vis à vis des consignes, comme vis à vis des non-fumeurs: Des étudiants et des élèves se sont autorisés à fumer n’importe où dans l’établissement (toit terrasse, espace restauration couvert, distributeurs). Certaines sanctions ont été prises vis à vis des contrevenants. Elles seront systématiques dès lundi.
J’ajoute que si je m’apercevais que la règle n’est pas comprise, je reviendrais à l’interdiction totale du tabac dans l’établissement. A chacun de prendre ses responsabilités pour que cette « tolérance » puisse, ou non, perdurer.
Dans le même temps, nous observons une réelle lassitude face au port du masque. Si nous sommes nombreux à la partager, cette lassitude doit cependant cesser. La COVID-19 n’est pas une grippe et son danger est bien réel. Tous les âges sont concernés. En s’exposant au virus, le risque va bien au delà de nous-même et peut atteindre des proches aux pathologies plus sévères.
Nous n’avons pas le droit de nous exposer en faisant courir des risques aux autres et à leurs familles. le port du masque n’est pas une option. Il est obligatoire dans tous les établissements. Il doit couvrir la bouche et le nez.
En l’absence de « passe sanitaire » dans les établissements scolaires, le masque reste la seule barrière efficace pour garantir notre continuité pédagogique en présentiel. Nous sommes déjà fatigués de devoir répéter des dizaines et des dizaines de fois par jour « mets ton masque », « couvre ton nez » …etc. J’invite chaque jeune à la responsabilité.
Là encore, nous n’accepterons pas des attitudes de défiance.
Pour le bien de tous, nous pourrons être conduits à sanctionner la non application du plan national sanitaire pour lequel ma responsabilité est engagée.
Toujours sur ce thème, et afin de garantir une large couverture vaccinale, nous proposons à chacun de faciliter l’accès la vaccination. Bien que celle-ci ne soit pas obligatoire pour entrer dans le lycée, il est clair que le « passe sanitaire » va tendre à se généraliser à toutes les activités dans le prochaines semaines. Nos stages, sorties, visites et acticités diverses vont certainement l’imposer. L’impact d’une « non vaccination » risque bien d’être sensible assez rapidement.
Enfin, et pour finir ces rappels au « vivre ensemble », nous devons impérativement respecter notre environnement immédiat et particulièrement nos voisins de la rue Sylvabelle.
Chaque année de la même façon, nous observons une tendance au relâchement dans les attitudes vis à vis des personnels chargés de l’entretien et à l’égard de notre voisinage.
Le lycée est le lieu où l’on vit 5 jours par semaine. Nous essayons de le garder propre et accueillant pour tous.
Jeter par terre ses emballages, laisser ses canettes usagées sur les marches, écraser sa cigarette n’importe où, renverser des trombes d’eau dans les sanitaires, sont des gestes que nous ne ferions pas chez nous. Pourquoi les faire au Lycée ?
Nous avons disposé partout dans l’établissement des corbeilles pour tous les déchets. Des cendriers sont disponibles dans les « zones fumeurs ». Nos sanitaires sont équipés de tous les produits d’hygiène utiles, et même plus encore que dans la plupart des établissements. Notre personnel d’entretien n’est pas là pour répondre à des comportements irrespectueux vis à vis d’eux. Toute attitude de cette nature sera suivie de travaux d’intérêts généraux afin de sensibiliser chaque élève impliqué au respect du bien commun.
Enfin, une tradition têtue veut que beaucoup de nos étudiants et élèves se fassent livrer au portail leur déjeuner. Ils reçoivent ainsi des sacs de victuailles, avec emballages, sauces « diététiques », et ceci avec beaucoup de déchets au final … Considérant le nombre que nous sommes, c’est un nombre conséquent de déchets que nous générons !
Or la plupart opte pour un déjeuner en plein air, sur les marches de nos voisins tout le long de la rue Sylvabelle. Certains, soucieux des autres, et sans doute éduqués au respect de l’environnement, laissent les différents déchets dans les nombreuses poubelles disposées tout le long de la rue. C’est simple et respectueux. D’autres font le choix de tout laisser sur place dans un amas informe et dégoutant. Les abords immédiats de l’établissement sont de ma responsabilité. Avec l’aide de nos voisins, et sous la vigilance des personnels d’éducation du Lycée, ces attitudes seront lourdement punies.
Dès la semaine prochaine, les jeunes qui souilleront ainsi les accès aux immeubles voisins, devront effectuer une semaine de nettoyage des abords immédiats.
Toujours dans l’art de vivre en société, je rappelle aux usagers de deux roues que le respect du code de la route n’est pas optionnel.
Il est interdit de rouler en sens interdit, sans casque ou sur une seule roue … De même le stationnement s’effectue dans les espaces autorisés et non sur le trottoir. Nous avons plusieurs voisins à mobilité réduite qui peuvent être bloqués par un véhicule mal stationné. Les deux roues qui contreviendraient à cette règle seront enlevés à ma demande.
J’espère de tout coeur que chacun comprendra que ces règles, pour contraignantes qu’elles soient, sont faites pour garantir la bonne vie ensemble dans un établissement comme le nôtre. Elles sont là pour que nos espaces de liberté ne viennent pas nuire à ceux des autres. Elles assurent à tous l’encadrement nécessaire à la construction d’une vie et d’un projet. Nous espérons vraiment que le bon sens suffira et que nous ne devrons pas choisir la contrainte.
Avec l’assurance de mes meilleures salutations.
Stéphane Thiébaut
Chef d’établissement
Aucun commentaire